Je suis Clara, une inconditionnelle de la bonne cuisine qui baigne dans cette passion depuis ma plus tendre
enfance. Mon cher papa a en effet bâti sa carrière en tant que cuisinier et je
l’accompagnais souvent au travail. Je le voyais expérimenter de nouvelles associations de saveurs, de
textures et d’arômes. Cela me faisait penser aux scientifiques dans les laboratoires.
Papa prenait aussi grand soin de présenter ses plats avec beaucoup de méticulosité pour me donner envie de
finir mes repas. Une peau de tomate transformée en rose, des œufs qui s’apparentent à des poussins, des
légumes placés de manière à former des visages… je trouvais que c’était rigolo. Mon père revisitait ses
présentations à mesure que je grandissais. Cela m’a fait comprendre que la cuisine, c’est aussi de
l’art et que le visuel joue un rôle capital dans la mise en appétit.
Ma grand-mère est aussi une fine cuisinière. J’adorais séjourner chez elle pour goûter à ses bons petits
plats gourmands, confectionnés avec amour. A la différence de papa, mamie cuisine pour le plaisir. Ensemble,
ils m’ont initiée à l’art culinaire, me faisant comprendre qu’il ne suffit
pas de bien manger tous les jours. Il est tout aussi important d’apprécier vraiment chaque bouchée.
Chaque détail a ainsi son importance, depuis la découpe des ingrédients à leur disposition sur les assiettes,
en passant par la cuisson et l’assaisonnement.
La cuisine est donc un domaine un brin complexe mais qui permet d’exprimer notre créativité et de
transformer des ingrédients lambda en chefs d’œuvre. J’ai décidé de partager ma passion et mes
connaissances avec ceux qui, comme moi, apprécient les plaisirs épicuriens. Je vous invite donc à plonger dans
cet univers gourmand qui mijote depuis quelques temps dans mon esprit et qui, finalement, peut vous être
servi.
Comme je vous l’ai expliqué, la cuisine m’intéresse depuis toujours. C’est à
l’adolescence que je décide de marcher sur les pas de mon père et de ma grand-mère. Je pensais
m’en sortir sans difficultés dans la mesure où j’étais initiée de manière théorique. La réalité
fut tout autre et mon parcours a été ponctué par de nombreuses péripéties. D’ailleurs, je vais me faire
un plaisir de vous raconter ces débuts un peu houleux.
Pour mon premier essai, j’ai misé sur des madeleines au citron. J’avais envie de
préparer un bon goûter et épater ma famille avec mes hypothétiques talents de cordon bleu. A la sortie du
four, mes madeleines étaient parfaites : bien gonflées, bien dorées. A la dégustation, la pâte n’était
pas cuite à l’intérieur. En fait, j’avais mal réglé le thermostat pour la cuisson. Première
tentative à moitié réussie, du coup. Mais j’ai bien retenu la leçon : il est possible de se louper même
avec les recettes qui paraissent toutes simples.
J’ai poursuivi mes tentatives avec les classiques de la cuisine française et je m’y suis mise à
cœur joie, vraiment. J’ai donc repris mon tablier pour réaliser une tarte tatin.
J’ai suivi la recette à la lettre, vérifiant plusieurs fois que j’ai bien fait les choses. Tout
allait bien jusqu’au moment de retourner ma tarte après cuisson. J’ai manqué de précision et
quelques tranches de pommes ont fini sur le sol. Mais gustativement, c’était parfait ! Je n’ai pas
attendu longtemps pour recommencer. Dès le lendemain, j’ai concocté une nouvelle tarte tatin et
hourra!!! Elle était parfaite, tout simplement.
Fière de cette première réussite, j’ai multiplié les expériences culinaires. Crêpes bretonnes, cannelés
bordelais et flan alsacien ont fait partie des premières réalisations dont j’ai été fière. Par la suite,
j’ai corsé les choses en m’attaquant à des recettes plus difficiles comme celle du
kouign-amann breton. Mon objectif étant de progresser continuellement, je n’ai jamais
baissé les bras même quand ce que je sortais ne ressemblait à rien. Je recommençais inlassablement
jusqu’à sortir quelque chose de vraiment bien, même s’il me fallait des mois pour maîtriser une
recette. Je me suis amusée à préparer du pâté de canard en croûte, des boules de chocolat à l’orange et
plein de recettes qui ont enrichi les connaissances de bases transmises par papa et mamie.
Réussir une cuisson parfaite ne me suffisait pas. A mon sens, il faut accorder une importance
équivalente au design. Cela passe par le choix de la vaisselle et le dressage du plat
concocté afin de créer une mise en scène alléchante. Je vous rassure, ce n’est pas à 16 ans que je
maîtrisais cet art. Au début, je copiais énormément sur ce que les Chefs faisaient. J’avoue aussi que ma
famille m’a énormément aidée. C’est donc progressivement que je me suis lancée dans
l’improvisation et je dois avouer qu’il y avait souvent une grande différence entre ce que
j’imaginais et ce que je présentais.
Tout cela pour vous dire que la cuisine est un univers ponctué par les découvertes et les apprentissages. Ce
n’est donc pas grave si vous ne réussissez pas du premier coup.